
Depuis Washington, le président américain Donald Trump s’exclame : « C'est un jour merveilleux ».
De son côté, Emmanuel Macron salue « un pas en avant historique après des décennies de souffrance »
Le président Français souligne qu’il s’agit « d’une bonne nouvelle pour la région des Grands Lacs ».
Dans la même veine, le président ukrainien estime qu’« il est crucial de mettre fin aux guerres et de redonner espoir à une vie plus sûre dans toutes les régions du monde ».
Volodymyr Zelenskyy en profite pour exhorter les États-Unis à contribuer à cet objectif, appelant également Washington à « mettre fin à la guerre brutale et injustifiée qui dure depuis des années sur le sol ukrainien ».
Du côté du Golfe, le Qatar salue « la volonté sincère et l'engagement véritable démontrés par les deux parties en faveur de solutions pacifiques et diplomatiques ».
À New York, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la cheffe de la Monusco évoque « une avancée majeure vers la fin du conflit »
En RDC, les réactions au sein du gouvernement ne se sont pas fait attendre.
Le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, salue « la diplomatie agissante du président de la République, Félix Tshisekedi ».
Le ministre de l’Aménagement du territoire abonde dans le même sens, parlant d’« une diplomatie cohérente et déterminée menée par le président de la République, dont l’engagement en faveur de la paix et de la stabilité reste constant ».
Guy Loando affirme que le gouvernement « a pleinement joué son rôle, démontrant ainsi sa volonté de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ».
Mais le ministre du Commerce extérieur adopte un ton plus réaliste.
« Cet accord n’effacera pas les douleurs », prévient Julien Paluku,
Toutefois, il voit dans cet acte « l’aveu de l’agresseur rwandais sur sa responsabilité et son engagement à remettre désormais le couteau dans le fourreau, sans peut-être plus penser à l’en sortir ».
Dans l'opinion, l’analyste politique Ardent Kabambi estime qu’« il est maintenant temps de repartir sur de nouvelles bases, de mettre un peu plus de sérieux sur la seule question qui nous préoccupe : le développement de notre beau et cher pays ».
Cependant, tout le monde ne partage pas cet optimisme.
Denis Mukwege exprime ses inquiétudes.
« Comment accepter d’abandonner notre souveraineté ? Comment accepter de légitimer l’occupation par un pays agresseur ? Comment accepter le bradage de nos ressources minières ? Comment sacrifier la justice sur l’autel d’une paix qui ne pourra qu’être fragile ? », s’interroge le célèbre gynécologue congolais et prix Nobel de la paix.
Pour l’instant, Félix Tshisekedi, artisan de cet accord selon plusieurs observateurs, reste silencieux.
Le président de la République n'a pas encore officiellement réagi.
De nombreuses interrogations demeurent tout de même sur les prochaines étapes.
Roland ISUKU BULAMBO