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Assemblée nationale : vers une nouvelle ère à la tête du Bureau ?

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La Chambre basse du Parlement congolais s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire institutionnelle. Deux postes-clés y sont vacants depuis plusieurs semaines: celui de président de l’Assemblée nationale, laissé libre par Vital Kamerhe après son entrée au gouvernement, et celui de rapporteur adjoint, abandonné par Dominique Munongo.

Dans un communiqué publié à l’issue de la Conférence des Présidents tenue le 13 octobre, le Bureau de l’Assemblée a annoncé la publication imminente du calendrier électoral pour pourvoir ces fonctions stratégiques. Une étape cruciale qui ouvre la voie à une recomposition des équilibres internes du Palais du Peuple.

Ces fonctions ne sont pas symboliques, elles sont au cœur de la mécanique parlementaire, pilotage des travaux législatifs, gestion des relations interinstitutionnelles, et régulation du débat politique. Leur vacance prolongée affaiblit l’efficacité de l’institution dans un contexte national chargé.

Cette recomposition arrive à un moment hautement stratégique. D’un côté, la majorité présidentielle cherche à consolider sa mainmise sur l’Assemblée. De l’autre, une opposition en pleine recomposition, galvanisée par le retour en scène de plusieurs figures historiques, veut peser davantage sur les orientations futures.

En coulisses, les négociations s’intensifient. Alliances, compromis, ambitions, tout se joue dans le silence des tractations internes. Car bien au-delà du remplacement de deux postes, c’est une redistribution des cartes qui se profile avec, à la clé, un nouveau visage pour la direction politique du Parlement.

Les prochains jours s’annoncent déterminants. Et le choix des futurs membres du Bureau pourrait bien redéfinir, en profondeur, le fonctionnement de l’un des piliers majeurs de la démocratie congolaise.


Régine MATATA