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Procès contre Joseph Kabila : la partie civile jette l’éponge, la sécurité des témoins en cause

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Nouveau rebondissement dans l’affaire visant le sénateur à vie Joseph Kabila. La partie civile, qui avait sollicité la réouverture des débats afin de faire comparaître plusieurs témoins devant la Cour, vient de faire volte-face.

Dans une déclaration publique, Me Richard Bondo a confirmé le retrait de cette démarche, invoquant des préoccupations liées à la sécurité des témoins.

> «Il nous revenait la charge de faire comparaître les témoins, mais il s’est posé un problème de leur sécurisation, ou plus précisément de leur sécurité. Et comme les témoignages sont nombreux, nous pensons qu’à ce stade, nous pouvons nous-mêmes apporter certains développements», a expliqué l’avocat.

Cette décision intervient dans un contexte de tension autour du procès, marqué par de fortes pressions et une vive médiatisation. La question de la protection des témoins devient ainsi un obstacle de taille, risquant de compromettre la recherche de la vérité dans ce dossier ultrasensible.

Pour mémoire, il y a quelques jours, la famille de l’ancien homme fort du régime, Katumba Mwanke, avait révélé une tentative de corruption pour fabriquer un faux témoignage, en lien avec cette même procédure.

Le retrait de la demande de comparution jette le flou sur la suite du procès. La partie civile devra désormais s’appuyer exclusivement sur les éléments déjà versés au dossier pour défendre sa position.

Emmanuel Medina