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Travaux publics : le non-affichage du coût global des projets publics, favorise le détournement

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Contrairement à certains pays, à l'exemple de la France où l’affichage du plan de financement est obligatoire pour tout projet immobilier subventionné en RDC, ce principe de transparence budgétaire, est loin d'être inscrit dans le code de l’urbanisme et lois sur les marchés publics.

Mais Pourquoi doit on afficher le cout d'un projet ? Tenez! L’absence d’information financière sur les chantiers d’infrastructures publiques tels que les échangeurs, routes, écoles, hôpitaux et autres favorise un climat d’opacité propice aux surcoûts injustifiés, aux détournements de fonds, et à la perte de confiance dans le chef de la population.

Par contre, l’affichage du coût global d'un projet au-delà des informations existantes pourrait garantir la transparence dans l’utilisation des fonds publics, encourager la recevabilité des institutions publiques ainsi qu'à la société civile de jouer son rôle de contrôle, afin d'epargner le pays de la gangrène de surfacturation et de double financement, pratiques encore fréquentes dans la quasi totalité des secteurs.

Le Code national de l’urbanisme et de la construction, en cours d’élaboration depuis 2023, pourrait apporter une réponse claire à cette problématique. Il devra impérativement intégrer des dispositions rendant obligatoire l’affichage du coût des projets dans l'exécution des travaux de chantiers publics, ainsi que la mention des sources de financement .
Cela placerait la RDC sur la voie d’une gestion plus responsable des ressources publiques, dans un contexte de modernisation des infrastructures et de pression croissante pour des services de qualité.

En attendant une formalisation légale, il serait pertinent que les institutions publiques congolaises adoptent cette pratique de façon volontaire. Intégrer le coût du projet sur les panneaux d’information visibles depuis la voie publique permettrait non seulement de rassurer les populations, mais aussi de démontrer la volonté des autorités d’instaurer un nouveau contrat de confiance entre l’État et ses administrés.

Tony BABSON