
À l'issue d'une marche pacifique organisée lundi 8 septembre par l'ensemble de la société civile d’Uvira, Fizi, Mwenga et leurs, activité marquée par des incidents, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), tout en appelant la population au calme, dénoncent une campagne de désinformation orchestrée selon elles par les forces hostiles à la stabilité de la région.
« Les FARDC accusent réception du mémorandum remis par les coordonnateurs de différentes sociétés civiles lors de la marche pacifique, et s’engagent à le transmettre aux autorités compétentes », a déclaré le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des Opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, dans un communiqué officiel.
Contrairement aux premières informations relayées sur les réseaux sociaux, les FARDC ont précisé qu’un enfant de 12 ans malheureusement succombé après avoir été atteint par une balle perdue.
Le porte-parole militaire fait également état de neuf (09) blessés, dont quatre militaires FARDC et cinq civils, lors d’un affrontement avec des manifestants qualifiés « d’incontrôlés » qui auraient tenté de forcer l’entrée de l’État-major des Opérations Sukola 2 à Uvira.
« Ces débordements regrettables sont le fait d’individus instrumentalisés cherchant à semer le chaos », a ajouté le SLt Mbuyi Kalonji, précisant que la situation est désormais « sous contrôle », bien que « un calme précaire » soit observé dans la zone.
Face à la circulation rapide de rumeurs sur les réseaux sociaux, les FARDC mettent en garde contre la propagation de fausses informations attribuées aux groupes rebelles M23-AFC, Twirwaneho, Ngumino et Red Tabara, qu’ils accusent d’agir sous la couverture de l’armée rwandaise.
« L’idée fallacieuse d’une soi-disant République d’Uvira, Fizi et Mwenga est une construction mensongère, fabriquée dans les laboratoires de l’armée numérique rwandaise pour semer la division », a affirmé le porte-parole.
Les FARDC insistent sur la nécessité de préserver la cohésion nationale entre les forces régulières, les groupes Wazalendo et la population locale, dans un contexte où la guerre de l’information devient un champ de bataille stratégique à part entière.
Il sied de rappeler que, ces tensions sont nées suite à la protestation par le groupe d'autodéfense dit wazalendo avec une frange de la population à la nomination du général Olivier Gasita comme chargé du renseignement dans cette zone.
Emmanuel MEDNA