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Justice internationale : la RDC milite pour un mécanisme inédit face au génocide commis sur son territoire

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À travers un plaidoyer fort lundi à Manhattan, lors d’un side event organisé par la mission permanente de la RDC aux Nations Unies, le président Félix Antoine Tshisekedi a reitéré le voeux de son pays de voir la communauté internationale reconnaitre les actes barbares commis en RDC depuis plus de trente ans baptisés désormais GENOCOST.

« Trop souvent, ces tragédies ont été minimisées, relativisées, parfois niées. Nous sommes ici pour briser ce silence », a déclaré le président,des propos forts et dénonciateurs qui traduisent une volonté ferme de rompre avec le silence historique.

Et d'ajouter :

« Il ne s’agit pas d’émotions, mais de droit ; pas d’accusation gratuite, mais d’établissement rigoureux des faits. » Un plaidoyer purement juridique qui repose sur trois principaux axes selon les dires du président notamment : cartographier les faits à caractère génocidaire commis en République démocratique du Congo au cours des trente dernières années ; établir l’existence de génocide perpétré sur notre territoire, à l’aune des critères reconnus par le droit international et mettre en place une architecture de justice transitionnelle adaptée à nos réalités, garantissant vérité, poursuites et réparations.

Le chef de l’État appelle ici à la création d’un mécanisme international robuste capable d’enquêter, de préserver les preuves, de qualifier juridiquement les crimes et de garantir une coopération judiciaire effective.

L’intervention de Félix Tshisekedi a été appuyée par Luzolo Bambi, qui a recommandé la saisie du Conseil de sécurité de l’ONU pour la création d’un Tribunal Pénal International pour la RDC.
À travers cette démarche, Kinshasa ambitionne non seulement de rendre justice aux millions de victimes oubliées, mais aussi de restaurer la dignité nationale et de bâtir une paix durable.

Bénédicte MBUMBA